La religion ne doit s'opposer en rien à la liberté de philosopher.

Postulat

Si, dans la perspective d'une adhésion à ses formes multiples , la religion n'a pas pour guide un engagement basé sur l'Amour, elle continuera à s'imposer, à diviser voire à tuer au nom de Dieu ou d'un dieu que l'Homme aura forgé à son image et aura placé à son service dans le but de satisfaire un intérêt "purement" personnel ou celui d'une collectivité ! Martial

Articles :

 

- Religion, soumission ou adhésion ?

 

- Apostasie ou renouveau de la pensée ?

 

- L'intégriste

Religion, soumission ou adhésion ?

La religion

Principe dogmatique immuable : puissant vecteur de vie orientée et de conviction imprégnée d'atavisme et tronquée par l'aliénation consciente ou non d'une pensée libre et par ce fait, non introspective.

Principe de liberté : la pensée ne peut se soumettre, elle est en perpétuelle recherche de sens.

Au delà de toutes impositions qui tronquent une recherche sincère et sereine, la liberté doit permettre l'analyse, le questionnement, l'introspection, l'expérimentation.

L'engagement philosophique est à ce prix !

Dans un combat personnel, le courage nécessaire à cette démarche rapproche l'Homme d'une vérité qu'il ne peut qu'appréhender.

En effet, l'Homme n'est pas possesseur d'une vérité. Elle se veut simplement une compagne sur le chemin de son émancipation, vers l'horizon d'une conviction en perpétuelle évolution construtive.

Aussi, la Foi et l'Espérance ne se décrètent pas, elles viennent naturellement dans un coeur libre et ouvert, sans soumission sous de statiques principes sociétaux, éducationnels et plus globalement culturels !

   

Religion et liberté

La religion est un ensemble de rites qui lient le profane au sacré. Elle peut dévier le sens du lien qui la lie à Dieu par une série d'impositions qui tronquent l'adhésion du coeur et de l'esprit. Ces impositions sous forme de dogmes affaiblissent la spontanéité de l'élan philosophique et enferment cet élan dans un canevas humain par essence limité spirituellement.

Quelle que soit la position de l'Eglise qui s'avère par trop souvent dogmatique, la seule manière d'aborder l'Evangile s'exerce suivant le concept de la pensée libre. Ainsi, le chrétien vient à la Foi par l'Amour qu'il découvre au travers la nature, les textes qu'il examine et les enseignements qu'il prend en compte. C'est ainsi qu'il acquiert une conviction plus profonde, sans cesse renouvelée au cours d'expériences et d'examens réitérés. Il est par ailleurs évident que les enseignements des érudits de quelque bord qu'ils soient, peut amener le chrétien à affiner et à rediriger ses concepts, mais au grand jamais (en ce qui me concerne), je ne peux me résoudre à accepter un dogme pris tel quel sans qu'une réflexion préalable ne me mette en symbiose par rapport à l'analyse présentée. Aussi, dans la lignée de la tradition, il est certes vital de se remettre en question sur les évolutions de la pensée, mais à la condition de privilégier avant tout une attitude d'ouverture et d'amour vis-à-vis de l'être en questionnement. En évinçant, on dresse le mur de l'incompréhension mutuelle ! La vraie évangélisation est à ce prix !

Le dogme

n'est en rien une balise qui protège mais bien une balise qui à l'instar des oeillères appliquées autour de la tête d'un cheval de trait conduit à une vision réductrice, à une pensée tronquée et empêche ainsi l'Homme de s'ouvrir au pluralisme et donc in fine à une vérité objective et personnelle. Cette vérité s’ouvre à la lumière d'une pensée libre de toutes impositions ! Si, en tant que chrétien, l’Homme évolue en sincérité et objectivité, il se dégage ainsi des principes inculqués et retrouve une conviction alimentée par la réflexion et l’expérience.

Saint Thomas d'Aquin n'a pas dit autre chose. Il faut se libérer de toutes contraintes, qu'elles soient modernistes ou d'essence religieuse dogmatique, pour revenir aux sources d'une vie intérieure ouverte et objective en évolution constante vers la vérité.

L'imposition par le dogme est un acte d'autorité qui ne permet aucune contestation, étant entendu que cette vérité imposée est formulée ex cathedra par un Homme ou un groupe d'Hommes qui s'estiment investis. Il m'apparaitrait intolérable d'infliger quelque vérité que ce soit à un cénacle où des philosophes de tous bords se rencontrent pour échanger leurs idées voire des paramètres d'évolutions guidant leur parcours personnel. Lorsque nous sommes en présence d'autres modes de pensées, nous pouvons être appelés à recueillir à travers chacune d'elles des éléments soit confortant notre conviction soit nous remettant en question, non par le biais d'une appartenance à un groupe religieux qui enferme mais par une ouverture à d'autres concepts, considérant la justesse de ceux-ci. Enfin, considérant le message évangélique, celui-cien'est pas un dogme mais une voie parmi d'autres. C'est le principe même de l'adhésion personnel à un concept qui nous ressemble par la profondeur d'un message qui nous éclaire et répond à la finalité de notre vie ici-bas face à d'autres paradigmes.

Déviance du dogme

Même si celle-ci a été décrétée sur le tard, l'infaillibilité d'un pape appartient à la vérité catholique. Au cours des siècles, cette autorité morale non contestable a conduit à des dérives inacceptables, soit pour clarifier des éléments de doctrine, soit pour apaiser des dissensions. Le Mal s'est ainsi introduit en l'Homme quand il s'est agi d'intensifier la lutte contre des soi-disant hérésies conduisant aux crimes inacceptables. Ce constat a fortement éloigné le philosophe du dictat formulé par les pères de l'Eglise et par là du message évangélique. Il me paraît, en tous cas, contre-indiqué sauf à la demande sincère d'une personne en recherche, de vouloir prendre des positions pour d'autres, surtout quand elles apparaissent in fine contradictoires dans une évolution par trop souvent de type politico-religieux au cours de l'Histoire !

L'engagement philosophique

On ne peut confondre religion et engagement philosophique. En effet, la religion interprète le Livre, impose ses rites, ses dogmes, voire ses condamnations envers tous ceux qui ne sont pas dans la droite ligne de leurs dictats. Voilà la raison pour laquelle, la religion pourra à l'extrême, démontrer que tuer au nom de Dieu est licite. En revanche, l'engagement philosophique, tel que l'engagement chrétien, suppose une liberté de pensée dénuée de toute influence autoritaire; elle sera guidée par le seul souci de respecter l'esprit du Livre, à savoir l'amour et le respect d'autrui. Les excès du catholicisme durant l'Inquisition est la preuve accablante de l'interprétaion littérale d'un texte, d'un verset sortis de leur contexte! Par les excès de la religion, quelle soit catholique, protestante ou autres, le vrai message est tronqué, voire annihilé par un orgueil démesuré qui n'appartient qu'à l'Homme. Le chrétien se met au service de Dieu, tandis que le religieux fanatique met Dieu à son service !

La religion appelle à la division entre les cultures. Les paramètres d’un débat aveugle au sein duquel les échanges se révèlent angoissants et stériles conduisent inévitablement à un ostracisme mutuel sans retour.

L'engagement philosophique basée sur une réflexion continue caractérisée par une pensée libre, non dirigée appelle à la tolérance car il ne cherche pas à convaincre par l'imposition dogmatique univoque, inconciliable avec une approche respectueuse d'autrui.

L'engagement philosophique connaît la difficulté du chemin parcouru et à parcourir et ne rejette aucune hypothèse sachant que les sillons suivis par l'Honnête Homme sont parallèles et se rejoignent à l'infini de la pensée !

Quelque soit sa culture, sa tradition, son environnement intellectuel et social, l'être philosophiquement intègre choisira une voie d'écoute et de dialogue. Sans cela, il devra se lever pour défendre avec âpreté la justice et la sérénité du débat.

Contrairement à ce qui est attribué à la pensée de Voltaire, Evelyn Hall écrit : « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire » .

La richesse d'un échange culturel s'inscrit dans cette vision éclairée, rejetant ainsi toutes formes d'impositions décrétées par un intégrisme et un obscurantisme rendant l'Homme esclave de l'interprétation univoque et littéral du Texte et réduisant ainsi l'être doué d'intelligence à une réalité mortifiante de la pensée, enfermée dans le canevas de la manipulation orchestrée !

L'engagement philosophique de l'Homme élabore une évolution du moi, indissociable de sa personnalité, de son atavisme et l'amène, par la réflexion, par son expérience, à adhérer à une Espérance libre, sans cesse en mouvement au sein des divers contacts qu'il aura appréhendés durant sa vie.

C'est à cette condition qu'il entrera de plein pied dans un univers où la conscience s'épanouira à la recherche du mystère sur sa présence sur cette terre et dans l'espérance d'un au-delà que son cheminement lui aura laissé entrevoir !

Ainsi, le message évangélique a, au fil du temps, progressivement balisé mon chemin, m'efforçant envers et contre toutes manipulations claires ou sournoises à garder un esprit ouvert mais farouchement opposé à toutes formes de dictats de la pensée unique !

Séparation de l'Eglise et de l'Etat

doit être réaffirmée. Il convient de distinguer la fonction sociale et professionnelle du citoyen lambda de la relation spirituelle privée qu'il entretient avec le Dieu en lequel il croit. Sa richesse intérieure qu'il développe par son engagement philosophique s'extériorisera d'elle-même dans sa relation à autrui et n'a nul besoin d'affichage susceptible de choquer d'autres croyances ! Le témoignage que le croyant produira de par l'exemple qu'il donnera de lui-même au cours de sa vie suffira à conduire inconsciemment autrui à se poser les vraies questions sur l'amour qu'il dégagera naturellement.

Les églises sont vides. Il faut les occuper ?

Posons-nous les vraies questions, peut-être celles qui dérangent !!! L'Eglise ne reçoit que les fruits d'une déchristianisation de l'Occident. Les églises se vident, les mosquées se remplissent et "fleurissent". Pourquoi les jeunes trouvent-ils à travers le Coran et les discours des imams, un but à leur vie, une réponse à leurs angoisses et une raison d'espérer ? Voilà la vraie question que doit se poser le clergé. Le désoeuvrement des jeunes des banlieues trouve son remède et la consolation auprès de ceux qui apparemment les écoutent avec peut-être plus de chaleur humaine. Un échange humain plus approprié, une empathie plus marquée devant leurs problèmes irrésolus donnent à penser qu'une meilleure approche évangélique s'impose mais les conditions sont-elles réunies pour les mettre en oeuvre ? Prêtres, soyez plus proches de votre peuple et ne vous réfugiez pas auprès d'un autel inaccessible !

Le mauvais combat

Quoique les ultras de la laïcité et les broyeurs de curés peuvent en penser, il n'en demeure pas moins que toute notre civilisation est basée sur des valeurs et traditions nées du christianisme et sur ses codes de moralité, nonobstant les déviances historiques. Toute notre culture s'inspire du chemin emprunté par notre Histoire et sur lequel chaque pas a marqué de manière indélébile notre façon de penser et d'agir. Chercherait-on à plonger notre société dans la gabegie en lui otant toute référence aux valeurs qui nous ont forgés ? Un esprit sclérosé, dépourvu de maturité et de bon sens, peut s'en prendre à des symboles non pas seulement catholiques mais globalement chrétiens pour afficher sa frustration et sa vulgarité face à un message évangélique qui est profondément axé sur l'amour partagé. Il est vrai que par l'imposition de ses dictats, l'Homme a tronqué ce message pour servir ses propres intérêts !!! Les amalgames servent leur mauvais combat !

Pauvre monde !

 

Martial

 

Apostasie ou Renouveau de la pensée ?

Pour nous chrétiens, tout concourt à craindre la réalité d'une apostasie que l'on estime issue logiquement de l'évolution d'une pensée athéiste, qui tend à se généraliser et qui confine à une radicalisation révélatrice d'un mode de pensée sclérosée, à l'instar de nouvelles formes religieuses alliant dans le crime foi et désespérance humaine !

Tout Homme sincère, en recherche de sens, a pour fil conducteur une pensée philosophique par lequel il tend à se déterminer et ne pourrait donc se complaire dans cette vision négative, voire avilissante faisant ainsi injure à un esprit ouvert.

En effet, le siècle des Lumières a porté la réflexion vers une pensée libre de toutes contraintes idéologiques et a conduit l'Homme à remettre en question toutes les formes de pensées philosophiques et de croyances acquises.

Ce renouveau lui a permis de recadrer sa pensée de base et plus généralement de redéfinir la direction vers laquelle cette pensée le conduit naturellement.

Cette forme de sincérité retrouvée, si elle tend à une nouvelle conviction, nous laisse cependant libre de la voir évoluer par l'introspection et la vision intérieure de sa finalité.

Aussi, les bouleversements actuels de la société dans laquelle naissent de nouvelles formes d'impositions nous incitent à un recul dans l'analyse abrupte pour ne pas tomber dans l'engrenage de la désillusion.

La sauvegarde de notre spiritualité est à ce prix.

Elle a été durant ces dernières décennies maintenues dans un environnement forcé (?) propice à assurer sa stabilité au travers nos valeurs et traditions et dans la volonté d'écarter toutes manipulations pervertissant la saine évolution de la pensée.

Il serait néanmoins illusoire de compter uniquement sur ces valeurs et traditions pour garantir cette stabilité.

Mais elle peut contribuer à assurer la cohésion et l'équilibre de notre être malgré les nombreuses turbulences que nous impose l'évolution actuelle de notre société, plongée dans la vision édulcorée d'un multiculturalisme faussement porteur d'avenir !

La force de notre conviction ouverte à d'autres modes de pensée s'exerce dans la garantie d'un dialogue ouvert sans que soit mise en péril l'assise de notre pensée libre en perpétuelle évolution.

Dans notre univers perturbé, l'apostasie ou l'abandon de la foi en nos valeurs, voire en nos croyances s'apparenteraient à une démission par laxisme ou opportunisme si notre capacité de réception et de saine critique d'une pensée autre se retrouvent altérées par le brouillard des tourments extérieurs.

Seule demeure l'Espérance car, sans elle, nous ne pourrions qu'être, à terme, englouti  dans la désespérance d'un avenir que l'on souhaiterait, bien évidemment, prometteur pour nos enfants ! Martial

 

L'intégriste

Pour tous ces frustrés à l'intelligence stérile qui croient être et qui ne sont pas, qui se gaussent d'eux-mêmes en pataugeant dans les marécages de l'indécence coupable, qui croient donner des leçons alors qu'ils n'ont rien appris, qui crient plus fort, plus haut que les insensés dont ils croient se démarquer, contre tous ceux-là, rejoignons dans le silence de la vertu et de la résistance positive ceux qui honorent la sagesse, cette sagesse tranquille qui dénonce la décadence de la société, celle des droits occultant les devoirs, rejetant des valeurs devenues pour elle obsolètes et vivant dans le déni des réalités criantes, au préjudice d'un avenir sombre pour nos enfants appelés à réparer l'irréparable !

Pauvre monde. Jeunesse, je te pleure !